DECLARATION DE LA CGT AU CSE du 12 juin 2025 – Projet de réorganisation du département Opérations Bancaires et d’Échanges

À l’occasion de la présentation du projet d’évolution de l’organisation du département
Opérations Bancaires et d’Échanges lors du CSE du 22 mai 2025, la CGT tient à faire
part de ses observations et préoccupations.

1. Perte d’expertise
   Les agents concernés ont développé, au fil des années, une expertise précieuse
   dans leurs domaines respectifs. Cette réorganisation les amène à abandonner
   ces compétences au profit d’activités dont le périmètre reste à ce jour flou et
   insuffisamment défini. Cette situation suscite une forte inquiétude quant à la
   valorisation de leur savoir-faire.

2. Incohérence dans le croisement des expertises
   La logique du croisement d’expertises entre les services n’a pas été clairement
   expliquée. La CGT ne comprend pas la pertinence de ce choix, ni en quoi il
   renforcerait l’efficacité de l’organisation.

3. Manque de reconnaissance de l’investissement des agents
   Le dossier présenté ne prévoit que très peu de dispositifs visant à reconnaître
   l’implication, l’adaptabilité et les efforts de remise en question que devront
   fournir les agents. Ce manque de valorisation est particulièrement regrettable, au
   regard de l’impact humain de cette réorganisation.

4. Évaluation partielle de la charge de travail
   La mesure de la charge de travail s’appuie exclusivement sur la volumétrie des
   tickets Caesar. Or, chacun sait que cela ne reflète qu’une partie de l’activité
   réelle des services, qui comprend également la gestion des appels entrants, des
   tâches administratives, et bien d’autres missions invisibles mais essentielles.

5. Conditions défavorables à une montée en compétences
   La CGT alerte également sur la difficulté à partager les compétences pendant la
   période de transition. La continuité de service exigée empêchera un véritable
   accompagnement entre pairs, plaçant ainsi les agents dans une situation
   d’apprentissage sous pression, propice aux erreurs et au stress.

Enfin, la réunion d’information organisée en marge du CSE, avec des annonces
brutales a profondément déstabilisé nos collègues. La CGT rappelle que toute
réorganisation de cette ampleur doit impérativement être accompagnée de mesures
concrètes de soutien, notamment en matière de prévention des risques
psychosociaux. L’impact psychologique ne doit en aucun cas être minimisé.

En complément des remarques précédentes, la CGT demande à la direction de prendre
en compte les retours des collègues concernés, d’établir un calendrier de mise en
œuvre progressif et adapté. Elle attend également des mesures concrètes de
reconnaissance et de soutien pour les agents ainsi qu’un strict respect de l’accord
d’entreprise sur la reconversion professionnelle à PCA.